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Guerre Israël/Hamas, la Fédération protestante de France travaille à l’apaisement en France

2017.03.26_Anti-Israel_Protest__Washington

La Fédération protestante de France s’est positionnée depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas dans un rôle de médiateur et facilitateur en France. En effet, le protestantisme est convaincu que le transcendant, que nous appelons Dieu, se tient au-delà des discours particuliers. Nous débattons parce que nous avons besoin de l’autre pour nous élever, pour nous rapprocher d’une vérité supérieure, pour nous rapprocher de Dieu. C’est pourquoi la FPF s’est exprimée de nombreuses fois, portant les autres cultes français à sa suite dans ses appels à la paix.

Mais aujourd’hui la disproportion des moyens utilisés par Tsahal pour éradiquer le Hamas, son non-respect des règles internationales du droit de la guerre et du droit humanitaire, ainsi que le nombre de victime civiles gazaouies (quand bien même il s’agit pour l’instant de chiffres non vérifiables), nous poussent à rappeler l’existence de ces droits et nous obligent à reprendre nos actions au cours de ces deux mois de guerre.

Ainsi, le 9 octobre, la FPF a exprimé son effroi et sa ferme réprobation des attaques perpétrées par le Hamas contre Israël dans un communiqué qualifiant de terroristes ces actes.

Parallèlement, dès le lendemain, la Fédération a été à l’initiative et a tenu la plume de la déclaration signée par la Conférence des responsables des cultes en France (CRCF). À plusieurs reprises les responsables musulmans, notamment lorsqu’ils ont tenté de s’expliquer sur leur absence lors de la marche pour la République, se sont référés à leur signature de ce communiqué de la CRCF pour affirmer leur condamnation des « actes terroristes du Hamas ».

La FPF s’inquiète de cette réelle crise de l’empathie. Une marque d’empathie à l’égard de l’une des parties est comprise comme une défiance par l’autre. Dans cette compétition victimaire, nous courons actuellement le risque de sacrifier des années de dialogue interreligieux, voire de donner prise à ce que le Président de la République a qualifié de « contestation du modèle universel de la République ».

Au cœur de cette crise de l’empathie, le pasteur Christian Krieger, président de la FPF, avec le président de la Conférence des Évêques de France et le président de l’Assemblée des Évêques orthodoxes, sont allés rencontrer le Grand rabbin de France pour écouter la situation des juifs en France, affirmer que l’antisémitisme est indigne de l’humanité, indigne de la République, et que les chrétiens de France ne sauraient s’y résigner. Et le même jour, les trois responsables du Conseil des Églises chrétiennes en France (CÉCEF) sont allés à la rencontre du Recteur de la Grande mosquée de Paris, pour écouter comment les musulmans vivaient la présente situation et affirmer que les chrétiens ne peuvent admettre les propos essentialisant contre les musulmans en France et qu’ils se tiennent aux côtés de leurs frères et sœurs en humanité, ces français et françaises, respectueux des lois de la République, qui souffrent du regard porté sur eux.

Cette double démarche n’est pas un naïf « en même temps », mais l’expression d’une exigence, celle de penser la complexité des réalités et d’agir pour poser des gestes, des signes de fraternité.

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